Développement de l’Intelligence Emotionnelle chez l’Enfant
L’intelligence émotionnelle, c’est l’intelligence du cœur; c’est une forme d’intelligence qu’il est possible de stimuler chez chaque enfant et c’est un apprentissage qui se poursuit tout au long de la vie. Développer son intelligence émotionnelle permet de mieux gérer ses émotions pour les utiliser positivement. On peut la définir comme l’aptitude à :
Identifier ses émotions;
Maîtriser ses pulsions;
Maintenir un équilibre émotionnel;
Être empathique;
Se motiver soi-même;
Persévérer malgré les revers de la vie;
Entretenir des relations harmonieuses avec les autres;
Ne pas se laisser submerger par l’adversité;
Attendre avec patience la satisfaction de ses désirs.
Dès la naissance, les enfants ressentent des émotions diverses. Toutefois, la conscience et la maîtrise de ces dernières s’acquièrent au fil des apprentissages et des expériences. Les réactions des parents aux sourires, aux pleurs et aux crises de colère de l’enfant sont à la base de son apprentissage émotionnel. En effet, un bébé souriant à qui ses parents sourient en retour en déduira que ce comportement est valorisé par ses proches et il le reproduira. À l’inverse, un enfant qui croit devoir pleurer pour recevoir de l’attention pleurera à chaque fois qu’il voudra susciter une réaction de son entourage. La famille offre donc un important bagage émotionnel à l’enfant.
L’importance de l’intelligence émotionnelle
Pour entretenir de bonnes relations avec ses pairs et avec son entourage, l’enfant a besoin de savoir exprimer ce qu’il ressent et d’exprimer ses limites ou ses désirs aux autres de manière constructive, c’est-à-dire sans avoir recours aux menaces ou aux bousculades. Les enfants qui sont les plus appréciés de leurs pairs sont ceux qui sont en mesure de communiquer adéquatement, qui ont développé une capacité à se mettre dans la peau de l’autre pour mieux le comprendre et qui sont capables de contrôler leurs émotions négatives, sans toutefois les refouler, pour ne pas les faire subir aux autres.
Lorsqu’un enfant ne possède pas les capacités émotionnelles d’identifier, d’exprimer et de maîtriser ses émotions, non seulement risque-t-il d’avoir de la difficulté à entretenir des relations avec les autres, mais il risque également d’avoir recours à l’agressivité pour faire comprendre aux autres ses besoins et ses désirs, augmentant ainsi les difficultés d’insertion au groupe de pairs. Il risque également de se replier sur lui-même, ce qui peut créer de l’isolement et de l’anxiété. L’intelligence émotionnelle est donc un élément important du bien-être global de l’enfant puisqu’elle permet à l’enfant de mieux se connaître, de maîtriser ses émotions, d’entretenir des relations satisfaisantes avec les autres et d’envisager sa vie avec optimisme.
Les adultes sont des modèles pour les enfants
Pour favoriser l’intelligence émotionnelle des petits, il est d’abord important de se rappeler que les adultes sont pour eux des modèles et qu’ils doivent eux-mêmes, par conséquent, apprendre à exprimer et à maîtriser leurs émotions, à entretenir des relations harmonieuses avec les autres et à envisager la vie avec optimisme. Pour qu’ils soient pris au sérieux, les enseignements doivent correspondre aux manières d’agir des adultes. En effet, le fameux «Fais ce que je dis, pas ce que je fais» rend les règles incohérentes pour l’enfant. Mieux vaut alors reconnaître ses faiblesses et chercher à les combler soi-même que de dire des choses que l’enfant ne saura pas comment recevoir.
Les adultes sont également des modèles de comportements positifs; si un parent a l’habitude de désamorcer des situations délicates avec politesse et gentillesse, l’enfant, pour avoir vu cette façon d’agir à plusieurs reprises, enregistrera ce comportement et l’utilisera fort probablement à son tour. De même, un parent qui prend le temps d’expliquer à ses enfants qu’il est fatigué aujourd’hui et qu’il se sent moins patient qu’en temps normal, plutôt que de se contenter d’être grognon ou de juste dire qu’il est de mauvaise humeur, leur enseigne par l’exemple à exprimer ce qu’ils ressentent. Cette manière de faire peut sembler ardue pour certains, mais elle devient vite une habitude et elle permet d’éviter bien des chicanes qui prennent leur source dans des malentendus.
Un encadrement sain
Chaque enfant naît avec un tempérament qui lui est propre et il est du rôle des parents, puis des éducateurs, d’offrir à l’enfant les outils nécessaires pour bien vivre et bien s’adapter en société avec ce tempérament. La conduite émotionnelle d’un enfant se construit à partir des réponses que son entourage donne à ses réactions. Ainsi, devant un enfant pleurnichard ou colérique, il est important de rester calme et de lui apprendre à demander et à s’exprimer d’une autre façon. Même un enfant en bas âge comprend qu’un comportement n’est ni compris, ni accepté par l’adulte lorsqu’on le met à l’écart en lui disant d’une voix douce «Je reviendrai te chercher lorsque tu seras plus calme». Bien entendu, l’adulte doit considérer le niveau de maturité de l’enfant et choisir en fonction de ce critère la manière de faire comprendre qu’une limite a été dépassée.
Pour certains parents la discipline brime la liberté de l’enfant, ils choisissent donc d’appliquer un laisser-aller où l’enfant s’exprime à sa manière, même si pour cela il donne des coups ou insulte les autres. Une discipline trop permissive risque d’insécuriser l’enfant qui a besoin de savoir jusqu’où il peut aller. Elle risque également de lui donner l’habitude de comportements antisociaux qu’il aura par la suite de la difficulté à changer. Elle risque aussi de le faire douter de l’affection de ses parents si ces derniers semblent indifférents à ce qu’il fait. Les enfants, pour acquérir un bon équilibre émotionnel, ont besoin de limites, d’un cadre sécurisant où des règles claires sont appliquées avec cohérence et constance. Le sentiment de sécurité est primordial chez l’enfant et cela passe par une saine discipline.
Pour favoriser l’intelligence émotionnelle des enfants
Pour développer l’intelligence émotionnelle des enfants, on doit les inciter à féliciter et à remercier les autres. On doit également leur apprendre à patienter parce que de savoir attendre permet de passer à travers les problèmes plus facilement. Pour ce, l’adulte doit donner des balises pour que l’enfant comprenne en quoi consiste cette attente. Par exemple, on peut lui annoncer que son cousin viendra jouer avec lui cet après-midi, mais qu’avant on doit déjeuner, prendre un bain, aller faire l’épicerie, jouer, puis dîner. Ainsi, l’enfant peut mieux comprendre la notion de temps et on lui offre une occasion d’apprendre à retarder la satisfaction de ses désirs.
Pour qu’un enfant ait envie de partager avec les autres ce qu’il ressent, pour qu’il fasse l’effort d’identifier ses sentiments et de trouver les mots pour les exprimer, il doit d’abord sentir que son inconfort est reconnu, qu’il sera écouté sans être jugé. L’enfant a besoin d’être consolé, réconforté, encouragé. Un adulte qui est indifférent aux messages de détresse d’un enfant, qui le punit, le méprise ou qui panique lorsque ce dernier extériorise ses peurs, ses frustrations ou sa tristesse, risque de décourager l’enfant à partager avec les autres ce qu’il ressent. De plus, pour développer une bonne estime personnelle, les petits, comme les plus grands, ont également besoin que les adultes montrent de l’intérêt pour leurs succès, qu’ils partagent avec eux leur joie et leur enthousiasme.
Coach Mohamed EL MOUDEN
Coach professionnel certifié en PNL
Niveau post-maître en PLN, l’une des formations les plus rigoureuses sur le plan international (plus de 1000 heurs de formation) dans le domaine du coaching, offerte par l’institut « Coaching Québec » accrédité par la Société Internationale des Coachs en PNL (SICPNL).
Praticien en hypnose Eriksonien.